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Expertise comptable
La création d’une entreprise innovante demande bien plus qu’un fort esprit d’initiative et de créativité ; elle nécessite une capacité à structurer et à adapter son projet, mais également un réseau solide de partenaires et de collaborateurs qui partagent la même vision. Appuyé par les équipes du groupe Baker Tilly pour la création de sa start-up Zalg, Tanguy Gestin nous partage, d’ailleurs, ses conseils et retours d’expérience ; une source d’inspiration pour les porteurs de projet innovant qui souhaiteraient, comme lui, se lancer.
L’un des éléments clés est de bien s’entourer dès le départ. Le monde de l’innovation et du financement peut être complexe, notamment en phase d’amorçage. Il ne faut pas hésiter à solliciter des structures d’accompagnement telles que les technopoles, les experts en financement et en innovation. Ces acteurs permettent d’avoir les bons montages financiers et juridiques dès le démarrage, ce qui évite de perdre du temps et de l’argent. L’idéal est de pouvoir se concentrer sur le produit et le marché plutôt que de s’éparpiller entre différentes démarches administratives et financières.
En ce sens, au sein de Baker Tilly, plusieurs métiers et experts nous ont permis de gagner du temps : juridique, fiscal, comptabilité, financement de l’innovation.
Lors de la création de Zalg, nous avons été accompagnés par la Technopole de Vannes. Ils nous ont fourni un parcours structurant pour financer l’amorçage : un prêt d’honneur avant la création, des aides comme Emergys, et un enchaînement logique des étapes de financement. Sans cette organisation, on peut facilement passer à côté d’opportunités et perdre du temps.
Une fois l’entreprise lancée, il faut savoir trouver un équilibre entre persistance et agilité. Une idée doit avoir le temps de se développer avant d’être abandonnée. Il ne faut pas pivoter trop rapidement, mais rester attentif aux signaux du marché.
Chez Zalg, nous avons développé un premier produit qui, bien que prometteur, a rencontré des limites techniques et culturelles (des « dés d’algues » à poêler). Nous avons choisi, par la suite, d’adapter notre approche plutôt que d’abandonner totalement l’idée. Ce processus nous a permis de mieux comprendre notre marché et d’affiner notre offre.
Exactement ! Nous avons d’abord conçu un produit innovant, un peu comme un « concept car ». Il semblait répondre à toutes les attentes. Mais dans la réalité, des obstacles sont apparus : contraintes techniques, perception du marché, coût… Cette première étape nous a permis de tirer des enseignements clés, de démontrer notre savoir-faire, de rencontrer des partenaires et d’ajuster nos nouveaux produits pour mieux correspondre à la demande.
L’important est de s’entourer des bonnes personnes. Au départ, on ne peut pas se permettre d’avoir de simples salariés ; il faut des collaborateurs convaincus par le projet, prêts à s’investir pleinement. Quelqu’un qui croit à la vision de l’entreprise et qui est prêt à apprendre sera souvent plus efficace qu’un expert qui manque de motivation. Nous avons, ainsi, plutôt mis l’accent sur le recrutement de profils « couteaux suisses », capables d’évoluer et de s’adapter à des rôles variés. Par exemple, notre premier commercial n’avait pas d’expérience en agroalimentaire, mais il était très polyvalent et croyait en notre projet.
Deux ouvrages que je recommande sont Business Model Generation d’Alexander Osterwalder et Value Proposition Design, sa suite spirituelle. Ces livres offrent des outils pratiques pour poser les bonnes questions sur son marché, sa proposition de valeur et son modèle économique. C’est un excellent point de départ pour structurer un projet et se reposer les bonnes questions au fil du temps. Ils sont d’ailleurs toujours sur mon bureau !
Tanguy Gestin
Co-fondateur de Zalg
www.zalg.fr
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