Valérie Rousseau
Responsable prospective et stratégie expertise sociale
L’année 2026 approche et, avec elle, la nécessité d’anticiper les jours de repos à accorder à vos salariés au forfait jours. Voici un point clair sur le calcul à effectuer pour rester conforme à la réglementation.
En France, le forfait jours permet, pour les salariés autonomes (cadres ou non-cadres), de décompter le temps de travail, non pas en heures, mais en nombre de jours sur une période annuelle souvent fixée sur l’année civile.
L’article L3121‑64 du Code du travail encadre ce dispositif, qui doit être prévu par un accord collectif et encadré, de surcroit, par une convention individuelle co-signée par l’employeur et le salarié.
La durée maximale autorisée est de 218 jours de travail par an, sauf accord collectif spécifique prévoyant un nombre inférieur. Ce décompte exclut la prise en compte des jours fériés, les week-ends et les congés payés.
Ce qui varie chaque année, au regard notamment du calendrier des jours fériés, c’est donc le nombre de jours de repos.
Si le nombre de jours à travailler est fixe chaque année (218 jours de travail maximum autorisés contractuellement), le nombre de jours de repos varie d’une année sur l’autre.
Pour établir le nombre de jours de repos à attribuer en 2026, il convient de soustraire aux 365 jours calendaires de cette année :
💡 À noter
En 2026, il faudra donc prévoir 9 jours de repos pour respecter le plafond de 218 jours.
L’Alsace-Moselle bénéficie de 2 jours fériés supplémentaires inscrits dans le Code du travail : le Vendredi saint et le 26 décembre. Il convient donc de déduire 11 jours fériés dans ces départements, ce qui a pour conséquence de porter le nombre de jours de repos à 7 jours pour les salariés.
Vous l’aurez compris, le nombre de jours fériés tombant un jour ouvré et le nombre de samedis et dimanches changeant chaque année, le nombre de jours de repos doit être recalculé chaque année.
En cas de dépassement du forfait, il convient d’établir, avec le salarié concerné, un avenant de renonciation à des jours de repos avec contrepartie financière. Cet avenant doit notamment déterminer la majoration applicable à la rémunération du temps de travail supplémentaire.
À défaut de précision dans l’accord collectif, le nombre maximal de jours travaillés dans l’année peut être porté à 235 jours.
Le bulletin de paie se doit d’indiquer les jours de travail qui dépassent le forfait. Faute de quoi ces journées pourraient être considérées comme du travail dissimulé.
N’hésitez pas à vous rapprocher de votre contact habituel Baker Tilly pour tout échange sur le sujet.
Les équipes de notre partenaire juridique Oratio Avocats se tiennent également à votre disposition pour tout appui concernant le déploiement et le suivi du forfait jours au sein de votre entreprise.
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