Valérie Rousseau
Responsable prospective et stratégie expertise sociale
La réforme de la saisie sur salaire est entrée en vigueur le 1er juillet 2025. Une période transitoire est prévue jusqu’au 31 décembre 2025 pour permettre aux entreprises et aux commissaires de justice d’adapter leurs pratiques. Mais qu’en est-il des nouvelles règles applicables ? Découvrez les changements et leurs impacts dans notre FAQ.
Le commissaire de justice répartiteur remplace le juge de l’exécution pour organiser et superviser la saisie.
Un registre numérique national des saisies est créé afin d’assurer le suivi et la traçabilité des procédures ; un registre qui n’est accessible qu’aux commissaires de justice et à la chambre nationale de la profession.
Seule la saisie des rémunérations (aussi appelée saisie sur salaire) est concernée.
Ne sont pas modifiées les dispositions concernant :
Le déroulé reste proche de l’ancien système, mais il est piloté par le commissaire de justice :
Après notification de l’acte de saisie, l’employeur doit transmettre au commissaire de justice, au plus tard dans les 15 jours, des informations précises (nature du contrat de travail le liant au salarié, montant de la rémunération versée au débiteur, ainsi que les cessions, saisies, saisies administratives à tiers détenteur ou paiement direct de créances en cours d’exécution).
Il doit également informer le commissaire de justice répartiteur, dans les 8 jours, de tout événement qui suspendrait la saisie ou y mettrait fin (départ du salarié de l’entreprise, salarié en arrêt maladie, en congé sans solde ou en absence longue…).
L’employeur doit, en outre, poursuivre le versement de la part saisissable jusqu’à la réception d’une mainlevée officielle du commissaire de justice, même s’il estime la dette soldée.
En cas d’omission ou de déclaration mensongère, sans motif légitime, l’employeur s’expose à une amende civile pouvant aller jusqu’à 10 000 €, ainsi qu’à des dommages-intérêts.
La réforme permet de rappeler les règles de coexistence entre procédures :
Ainsi, si une SATD est notifiée alors qu’une saisie sur salaire est en cours, la SATD suspend la saisie jusqu’à extinction de la dette.
Non. La réforme n’apporte aucune modification au barème de la quotité saisissable et la règle de la fraction totalement saisissable.
Pour calculer la part saisissable, l’employeur doit cependant, tenir compte de la rémunération, de ses accessoires ainsi que, le cas échéant, de la valeur des avantages en nature, après déduction des obligatoires et du montant du prélèvement à la source.
Le « net social » reste identique, qu’il y ait saisie ou non. Les retenues liées à la saisie ne doivent donc pas être déduites pour déterminer le montant à déclarer.
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