Elodie Branowski
Manager conseil RH
Instauré en 2018 par la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, l’index de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes permet de mesurer les écarts de rémunérations et de situation entre les sexes et de mettre en évidence les points de progression dans l’entreprise. Il vient répondre au principe « à travail égal, salaire égal ».
Imposés en mars 2019 aux entreprises de plus de 1 000 salariés, puis en septembre de la même année à celles de plus de 250 salariés, le calcul et la publication de l’index sont, depuis le 1er mars 2020 obligatoires pour les entreprises d’au moins 50 salariés.
L’index d’égalité doit être déterminé par toutes les entreprises qui emploient au moins 50 salariés. Cet index attribue une note globale sur 100 points. La moyenne de l’index publié par les entreprises au 1er mars 2024 était de 88/100.
Le calcul s’effectue à partir de 5 indicateurs :
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💡 À noter
En cas de franchissement du seuil d’effectif de 50 salariés, l’entreprise dispose d’un délai de 3 ans pour calculer et publier son index.
Le décret n° 2021-265, sorti le 10 mars 2021, impose aux entreprises une plus grande visibilité des résultats de l’index.
Ainsi, la note obtenue doit être affichée de manière lisible et visible sur le site Internet de l’entreprise. À défaut de site, l’information doit être portée à la connaissance des salariés de l’entreprise par tout moyen. Depuis 2022, c’est dès le 1er mars de chaque année que l’ensemble de ces informations doit être communiqué.
La note globale ainsi que le détail de calcul de chaque indicateur doivent être communiqués auprès de 3 acteurs différents :
💡 À noter
En contrepartie de l’attribution des aides du « Plan de relance », les employeurs d’au moins 50 salariés doivent également publier les indicateurs de l’index de l’égalité professionnelle sur le site du ministère du Travail. La mise en œuvre de cette mesure doit être précisée par décret.
En cas d’index inférieur à 75 points, l’entreprise doit mettre en œuvre des mesures correctives dans un délai de 3 ans afin d’atteindre ce palier. Ces actions peuvent être conduites dans le cadre d’accords collectifs, de décisions unilatérales de l’employeur ou intégrées dans la négociation annuelle obligatoire (NAO).
Sous 85 points, l’entreprise doit définir des objectifs de progression pour chaque indicateur n’atteignant pas la note maximale dans un plan d’action ou un accord d’entreprise.
Afin de répondre à ces obligations, il est primordial d’analyser chaque indicateur. Dans tous les cas de figure, il est indispensable de communiquer avec le CSE.
Pour les entreprises bénéficiant du Plan de relance, les objectifs de progression et les mesures de correction et de rattrapage doivent être publiés sur le site internet de l’entreprise, sur la même page que le niveau de résultat, dès lors que l’accord ou la décision unilatérale a été déposée.
Contrôler la mise en œuvre effective de l’index en entreprise et la publication des résultats constitue une priorité pour l’inspection du travail.
Depuis 2019, 857 mises en demeure ont, d’ailleurs, été prononcées pour absence de publication de l’index ou de définition de mesures de correction ; 560 pour absence ou insuffisance d’accord ou de plan d’action relatif à l’égalité professionnelle. 126 pénalités au total (70 sur l’index et 56 sur les accords) ont été notifiées aux entreprises. Ces chiffres démontrent que la grande majorité des mises en demeure aboutissent à des régularisations.
Près d’une vingtaine de pénalités a, en outre, été prononcée pour les entreprises de plus de 250 salariés ayant publié un index inférieur à 75 points pour la quatrième année consécutive ; des pénalités financières qui peuvent atteindre jusqu’à 1 % de la masse salariale.
Pour ne pas subir le résultat de cet index au 1er mars, nous vous conseillons d’effectuer des calculs intermédiaires durant l’année afin d’anticiper et de pouvoir déterminer, si besoin, des actions correctives.
Le score de l’index n’est pas qu’un simple calcul. Au-delà d’une obligation légale, cet index peut être un indicateur social très intéressant et devenir un outil de communication positive de la marque employeur. Cette obligation peut donc s’avérer être une véritable opportunité pour l’entreprise. Il s’agit bien d’un outil RH sur lequel s’appuyer pour faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes au sein de l’entreprise.
Afin de sécuriser le process (limiter les erreurs) et gagner du temps sur la réalisation de ce calcul, il peut être opportun de la confier à un cabinet RH spécialiste de l’égalité homme-femme en entreprise.
Nos équipes spécialisées vous accompagnent et vous conseillent pour :