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Laetitia Chiffain
Manager Expertise RH et sociale
laetitia.chiffain@bakertilly.fr
À l’heure où la France se prépare à accueillir les prochains Jeux olympiques, l’engouement de la population pour le sport devrait encore s’accroitre. Mais il n’est pas toujours facile pour les salariés de pouvoir s’accorder du temps pour le sport à l’issue de leurs journées de travail. Et si la pratique du sport directement sur le lieu de travail était la solution ?
En premier lieu, l’employeur peut sonder ses salariés pour connaître leurs centres d’intérêt et proposer les activités adéquates. Cela peut être l’organisation d’un jogging pendant la pause déjeuner, mais il peut aussi être imaginé de créer des espaces dédiés comme des salles de sport, ou encore d’aménager des zones de détente pour des activités douces comme le yoga.
La médecine du travail peut également être sollicitée pour donner des idées de sports qui pourraient s’avérer bénéfiques pour les salariés, en fonction de leur profil.
Enfin, il peut aussi s’agir d’une annonce sur le tableau d’affichage permettant par exemple à plusieurs collègues de se regrouper pour constituer un groupe de marche pendant la pause déjeuner.
La pratique d’une activité physique, outre les bienfaits sur le corps (atténuation des troubles musculosquelettiques), permet une meilleure gestion du stress et améliore la concentration. Elle permet également un renforcement de l’esprit d’équipe et crée de la cohésion, notamment s’il s’agit d’un cours collectif.
Proposer de pratiquer du sport en entreprise profite aussi à la marque employeur en permettant d’attirer certains talents, de réduire le taux d’absentéisme et évite le turn-over.
Par ailleurs, afin de convertir les Français au sport, le gouvernement a prévu une exonération de charges sociales pour les employeurs mettant à disposition des locaux sportifs ou finançant des prestations d’activités physiques.
Ainsi, ne constituent pas un avantage en nature soumis à charges sociales :
- la mise à disposition par l’employeur d’équipements dédiés à la réalisation d’une activité sportive ou d’un espace aux fins d’une pratique d’activité physique ;
- le financement par l’employeur de cours collectifs, ou d’événements de nature sportive, dans la limite annuelle de 5 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale multiplié par l’effectif de l’entreprise calculé selon les règles de la Sécurité sociale (soit en 2024 : 193.20 € X nombre de salariés dans l’entreprise).
Pour bénéficier de l’exonération, les activités doivent être proposées par l’employeur à tous ses salariés quelles que soient la nature et la durée du contrat de travail. Il doit également les informer des conditions d’organisation (présentation de l’activité, lieu, horaires, modalités d’inscription…).
En revanche, le financement par l’employeur d’abonnement individuel constitue un avantage en nature soumis à cotisations sociales.
