Juridique
En devenant chef d’entreprise, le créateur change de statut. Il prend la direction de son activité professionnelle et s’engage personnellement au bon accomplissement de ses travaux (ou de ceux effectués par ses salariés). Il pourra voir sa responsabilité engagée en cas de faute.
La responsabilité pénale du dirigeant d’entreprise peut être engagée dès qu’un texte pénal est enfreint, y compris s’il n’a pas personnellement participé à l’infraction et même si aucun préjudice n’est constaté.
Au contraire, cette même responsabilité pourra être dégagée si le dirigeant démontre qu’il n’était pas en mesure d’influencer le comportement de l’auteur de l’infraction.
La responsabilité pénale du dirigeant d’entreprise peut être mise en cause pour plusieurs types d’infractions, comme par exemple :
L’action pénale est toujours engagée par le ministère public, qui représente les intérêts de la société et est incarné par un magistrat représentant l’État.
La responsabilité du dirigeant sera engagée s’il est démontré qu’il a commis une faute, source pour l’entreprise ou pour les tiers, d’un préjudice réparable.
Si plusieurs dirigeants ont participé à l’infraction, c’est solidairement que leurs responsabilités individuelles seront engagées. Le tribunal déterminera la part contributive de chacun dans la réparation du dommage.
Sanction
Parallèlement à l’action pénale, les victimes (personnes physiques ou personnes morales) de l’infraction peuvent se constituer parties civiles, c’est-à-dire demander la réparation du dommage subi auprès du juge.
L’action en responsabilité civile peut être engagée :
> un associé agissant individuellement,
> des associés, représentant au moins 10 % du capital,
> des créanciers, dans le cadre d’une procédure collective.
À l’égard des tiers, la responsabilité civile du dirigeant, pour faute, ne peut être engagée que si sa faute est séparable de ses fonctions et qu’elle peut lui être imputée personnellement. Et par exemple :
Sanction
Les dirigeants « de fait » encourent les mêmes sanctions et responsabilités que les dirigeants de droit.
Une personne morale (société civile ou commerciale, association, GIE, collectivité territoriale…) peut être condamnée pénalement lorsqu’une infraction a été commise pour son compte par l’un de ses organes de direction ou par toute personne, au titre d’une délégation de pouvoir.
Sa responsabilité peut être engagée même si le texte prévoyant l’infraction ne l’envisage pas. Le cas échéant, le comité social et économique (CSE) de l’entreprise doit être informé des poursuites pénales engagées contre la société.
Les sanctions sont adaptées à la nature juridique de l’entité et à la gravité de l’infraction :
Chaque entité est dotée d’un casier judiciaire qui récapitule l’ensemble de ses condamnations. Il peut être obtenu par certains organismes comme l’Autorité des marchés financiers (AMF) ou l’administration et les collectivités locales.
Sanction
La responsabilité des personnes morales n’exclut pas pour autant celle du chef d’entreprise qui peut être prononcée pour une même infraction.
Source : ATH
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