Commerce & distribution
Les entreprises qui exploitent une activité de vente au détail sont potentiellement concernées par la taxe sur les surfaces commerciales, dite « Tascom ». Mais qui doit payer cette taxe, sur quelle base et pour quel montant ? Les réponses de nos experts.
Sont imposables à la Tascom les entreprises qui :
Par « commerce de détail », il faut entendre l’activité qui consiste à vendre des marchandises dans l’état où elles sont achetées (ou après transformations mineures ou manipulations usuelles tel que le reconditionnement) à des consommateurs finaux, pour un usage domestique, généralement des particuliers, quelles que soient les quantités vendues.
Échappent donc notamment à cette taxe :
La Tascom se caractérise par un mode de calcul singulier réalisé à partir d’un tarif appliqué à la surface de vente ; ce tarif étant déterminé en fonction du chiffre d’affaires de l’année civile précédente rapporté à la surface de vente exploitée au cours de cette même année.
La surface prise en compte correspond aux espaces affectés à la circulation de la clientèle pour effectuer ses achats, à l’exposition des marchandises proposées à la vente et à leur paiement, et à la circulation du personnel pour présenter les marchandises à la vente. Elle ne comprend que la partie close et couverte de ces magasins.
A contrario, cela signifie qu’il ne faut pas prendre en compte :
💡 À noter
Si les établissements de vente – à l’exception de ceux dont l’activité principale est la vente ou la réparation de véhicules automobiles – ont également une activité de vente au détail de carburants, la surface de vente à prendre en compte pour le calcul de la taxe est majorée de 70 m² par position de ravitaillement (le nombre de positions de ravitaillement à retenir correspondant au nombre de véhicules pouvant s’approvisionner simultanément).
Concernant les entreprises en réseau : le seuil de superficie de 400 m² ne s’applique pas aux établissements contrôlés directement ou indirectement par une même personne (société dite « tête de réseau ») et exploités sous une même enseigne commerciale lorsque la surface de vente cumulée de l’ensemble de ces établissements excède 4 000 m².
Le tarif de la Tascom s’établit de la manière suivante :
Chiffre d’affaires au m² |
Cas général |
En cas d’activité de vente au détail de carburant (sauf pour les entreprises de vente et de réparation automobile) |
< à 3 000 € |
5,74 € |
8,32 € |
entre 3 000 € et 12 000 € |
5,74 € + [0,00315 × (CA/S – 3 000)] € |
8,32 € + [0,00304 × (CA/S – 3 000)] € |
> à 12 000 € |
34,12 € |
35,70 € |
CA correspond au chiffre d’affaires annuel HT et S désigne la surface des locaux imposables |
Les collectivités locales peuvent moduler le montant de la Tascom en appliquant un coefficient multiplicateur compris entre 0,8 et 1,2.
Certaines entreprises bénéficient, par ailleurs, d’une réduction de tarif de 30 %, notamment parce qu’elles se trouvent dans l’obligation de gérer une grande surface de vente en raison même de leur activité.
Sont visées les entreprises qui exploitent, à titre principal :
De la même manière, une réduction de tarif de 20 % s’applique aux établissements dont la surface de vente est inférieure à 600 m², sous réserve que leur chiffre d’affaires annuel par m² n’excède pas 3 800 €.
Enfin, le montant de la taxe est majoré de :
La Tascom doit être déclarée et payée avant le 15 juin de chaque année auprès du service des impôts dont dépend l’établissement redevable.
Les établissements redevables de la majoration de 50 % doivent, quant à eux, également payer, chaque année avant le 15 juin, un acompte correspondant à la moitié de cette majoration, imputable sur le montant de la taxe due au titre de l’année suivante.
N’hésitez pas à vous rapprocher de votre contact habituel Baker Tilly pour tout complément d’information concernant ce sujet.
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