La loi de finances pour 2025, promulguée le 14 février 2025, introduit de nombreuses mesures fiscales destinées à redresser les comptes publics de 50 Md€ et à ramener le déficit public à 5,4 % du PIB pour 2025. En l’absence de date d’effet spécifique, les mesures ci-dessous sont effectives depuis le 16 février 2025. Cette fiche synthétise les principales dispositions applicables aux particuliers et aux entreprises.
Les tranches du barème sont revalorisées de 1,8 % pour compenser l’inflation.
Tranche de revenu |
Taux d’imposition |
Jusqu’à 11 497 euros |
0% |
Entre 11 498 et 29 315 euros |
11% |
Entre 29 316 et 83 823 euros |
30% |
Entre 83 824 et 180 294 euros |
41% |
Supérieure à 180 294 euros |
45% |
Les pensions de retraite de base seront augmentées de 2,2 % au 1er janvier 2025, afin de préserver le pouvoir d’achat des retraités.
Le PTZ est élargi à tous les logements neufs sur l’ensemble du territoire jusqu’au 31 décembre 2027, facilitant l’accès à la propriété pour les primoaccédants.
Le taux d’intérêt annuel des nouveaux PEL ouverts à partir du 1er janvier 2025 est fixé à 1,75 %, contre 2,25 % précédemment.
Les pourboires versés par les clients sont exonérés de cotisations sociales et d’impôt sur le revenu pour l’année 2025.
Les départements ont désormais la possibilité d’augmenter de 0,5 point les DMTO sur les achats immobiliers, portant le taux maximal à 5 %. Cette mesure, applicable à partir du 1er avril 2025, vise à accroître les ressources des collectivités locales. Les primoaccédants à la propriété de leur résidence principale peuvent toutefois bénéficier d’exonérations spécifiques.
Entre le 1er janvier 2025 et le 31 décembre 2026, les dons d’argent effectués au profit d’un enfant, petit-enfant, arrière-petit-enfant ou, en l’absence de descendance, d’un neveu ou d’une nièce, sont exonérés de droits de mutation à titre gratuit. Cette exonération est limitée à 100 000 € par donateur et par bénéficiaire, avec un plafond global de 300 000 € par bénéficiaire. Pour en bénéficier, les sommes reçues doivent être utilisées dans les 6 mois pour l’achat ou la construction d’un logement neuf (ou en l’état futur d’achèvement) ou pour des travaux éligibles à MaPrimeRénov’ sur la résidence principale du bénéficiaire. L’exonération sera annulée si le bien n’est pas conservé comme résidence principale ou mis en location pour un usage d’habitation principale durant au moins 5 ans.
Le « malus CO2 » est progressivement durci, avec une taxation qui débutera dès 103 g/km de CO2 en 2027, et un tarif maximal pouvant atteindre 90 000 €. De plus, un « malus masse » s’applique aux véhicules dépassant 1 500 kg, encourageant ainsi à l’achat de véhicules plus légers et moins polluants.
Les contribuables dont le revenu fiscal de référence (RFR) dépasse 250 000 € (500 000 € pour un couple) seront soumis à une imposition minimale de 20 % de RFR ajusté pour leurs revenus perçus en 2025.
Source : ATH